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Pleine-Sève
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Histoire

                         Sommaire

  • Origine de Pleine Sève
  • Seigneuries
  • Fermiers « leurs habitations »
  • Les Colombiers
  • Carte de Pleine-Sève
  • Evénement Hivernal Particulier
  • Mémoire Guerre 1914/1918
  • Ecole Pleine-Sève & Mémoire Guerre 1939/1940
  • Edito


Origine de Pleine Sève :

         Ce nom indique une plaine nouvellement délivrée par la culture de l’épaisse forêt qui la couvrait. Nous sommes en effet dans ce canton des Plains, qui fut donné de très bonne heure à l’abbaye de Fécamp, que les moines arrosèrent de leurs sueurs ou qu’ils firent essarter par la main de leurs hommes et de leurs serfs.

         Ce grand travail de régénération sociale et agricole dut avoir lieu dans le cours de XIIe et du XIIIe siècle. Aussi le cartulaire de Fécamp parle-t-il très souvent des terres de « Planâ silvâ1 » et des donnations faites en 1267, par Raoul de « Planâ silvâ ».

         Les agriculteurs, en établissant leur église, la placèrent sous l’invocation de saint Jean-Baptiste, cet ami du désert, « eremi cultor » comme l’appelle l’Eglise. C’était certes un patron bien choisi pour une forêt nouvellement défrichée. Nous pensons que c’est le même sentiment de la solitude et du travail qui a fait choisir ce saint anachorète pour patron des paroisses de Pierrfique, de Saint Jean des Essarts et de Saint Jean de la Neuville, tous noms qui indiquent des défrichements de XIe siècle.

         La première église de Plaine-Sève n’existe plus, celle qui subsiste aujourd’hui n’a de remarquables qu’un chœur en grès du XVIe siècle. De la première église il ne reste que la pierre tombale d’un curé, qui se trouve dans le sanctuaire.

       J’ai cru lire « Bajocensi ? quandam rector ecclesiae… » Le Baptistère en grès, est de 1629.

       Cette église, toute chétive qu’elle est, a cependant été l’occasion d’une lutte acharnée et meurtière, si l’on en croit la tradition locale. Les vieillards racontent qu’au XVIe siècle, lorsque que l’on creusait les fondements de la nouvelle église, une querelle s’éleva entre le sire de Bréauté et le sire de Béthencourt, pous savoir lequel des deux aurait l’honneur de poser la première pierre. Pour décider la question ils en virent aux mains, et ils se tuèrent. Le combat eut lieu dans un champ situé entre Néville et Hocqueville, qui a concervé jusqu’ici le nom de « Male-Journée »

         Outre le bénéfice ecclésiastique, l’abbaye de Fécamp possèdait encore la seigneurie de Plaine-Sève ; les pièces concernat ce fief se trouvent au dépôt départemental, dans les archives du grand monastère. Il y a une ou deux liasses avec la seigneurie de Houdetot. Toutes les terres de Fécamp possédait dans cette paroisse furent vendues par les district de Cany, le 10 avril 1793. On en fit huit lots, qui montèrent à environ 7,000fr. On montre encore la grange des dîmes au fond de la cour de l’ancien presbytère.

       Plaine-Sève comptait 50 feux en 1738.

1 le latin de « Plana silva » signifie pleine forêt


Seigneuries :

         Il existe à Pleine-Sève une ancienne chaumière, qui dut appartenir, au début du XVIe siècle, à la famille d’Arnois de Reutteville, où régnait en l’’an 1553 Vivien d’Arnoy en tant que seigneur de Pleine-Sève.

       Puis nous trouvons , au milieu du XVIIIe siècle Charles Quesnel seigneur de Pleine Sève, épouse de de N. le balleur, dont la fille, Marie Anne charlotte Quesnel de Pleine-Sève, épousa Isambart II de Rély, fils de Nicolas de Rély, chevalier, seigneur et patron d’Equimbose et de Gournay.


 Extrait de l’ouvrage : Nobiliaire Universel de France - L. de Magny

ne des anciennes familles de la province, dont le nom s’est écrit indistinctement D’HARNOIS et D’ARNOIS, originaire du pays de Caux. Sa filiation authentique et suivie, établie sur titre et contrats originaux concervés dans les archives de la famille, commence à :

I -  Vivien Harnois ou Arnois, Ecuyer, seigneur de Plainesève, marié par contrat de l’année 1420 à noble damoiselle Perette des Hayes de Bois-GUEROULT, dame d’Espinay, dont il eut plusieurs enfants.

Harnois

Armes : De gueules, au chevron d’argent, accompagné en pointe d’un casque posé de front, fermé et grillé, de méme. – Couronne : De comte. – Supports : Deux lerrettes.


Extrait de l’ouvrage : Nobiliaire Universel de France - L. de Magny 

       Isambart de Rely, IIe. du nom, chevalier, seigneur et parton d’Esquimbosc, du Val, de Peintriaux, épousa, en 1728, Marie – Anne – Charlotte Quesnel de Plainesève, fille de messire


Fermiers : leurs Habitations

Plan d’une ferme en 1942

      Les maisons des fermiers sont d’ordinaires isolés des autres bâtiments nécessaires à l’exploitation. Ceux qu’on place plus près des habitations sont les écuries, les étables, et le cellier. On a soin de séparer les granges et de les éloigner autant qu’il est possible des divers bâtiments.

       Le four surtout est construit à une très grande distance pour qu’il ne puisse communiquer le feu en aucun endroit de la ferme en cas d’incendie.

      Le pressoir est presque partout contigü au principal cellier. 

     Le logement du fermier ne consiste d’ordinaire qu’en trois pièces au rez de chaussée : la 1ère qui est la plus spacieuse sert de cuisine, la 2ème est la chambre, et la 3ème qu’on divise en plusieurs parties suivant sa grandeur ou le besoin, sert à coucher les enfants du fermier et les servantes.

     Ces habitations, déjà suffisamment commodes, sont encore devenus plus salubres dans les derniers temps par les soins de l’on a pris de les mieux aérer te de remplacer le terrage apr du pavé.

     La manière de construire les fermes dans le pays de caux a été adoptée dans la régions de l’Est. Les maisons des fermiers y sont depuis trente ans construites sur ce plan. L’ancienne distribution est tout à fait abandonnée et il n’y a guère que les écuries qui soient présentement contigües à l’habitation du fermier. On remarque même un corridor assez long dans certaines maisons récemment bâties. Quelques uns offrent des chambres en mensarde, d’autres ont même un premier étage complet.

      Les amis des bonnes mœurs ne peuvent qu’applaudir à ce nouveau mode de distribution : les 2 sexes ne sont plus confondus dans une seule chambre à coucher comme ils l’avaient été jusqu’àlors.

      On a même poussé les attentions jusqu’à placer la maison dans la partie la plus élevé et le mieux exposée. Le renouvellement de l’air est plus facile. Enfin, les habitations ne sont plus infectées par les exhalaisons pernicieuses qui émanaient des fermiers ou des eaux croupissantes qu’on voyait autrefois devant les portes ou sous les croisées des maisons des fermiers. D’ailleurs le placement des batiments d’une manière isolée en même temps qu’il éloigne le danger en cas d’incendie est très favorable à la croissance des plans de pommiers : il n’est personne qui n’ait remarqué que les arbres qui voisinent les lieux fréquentés sont toujours plus forts et plus productifs.

      Il paraît inutile d’offrir ici les détails des anciennes maisons de fermier dans le pays de bray : il suffit de savoir qu’elles consistaient qu’en un logement divisé en deux parties :

  • La première était la cuisine qui servait souvent la chambre à coucher au maître,
  • Le reste de la famille couchait sans distinction dans la seconde.

    Non seulement, les habitations étaient contigües aux écuries, etc ; mais à la faveur des communications intérieures qu’on avaient pratiquées, le peu d’air atmosphérique qu’on recevait était corrompu par les émanations des étables.

    La raison, ou plutôt l’exemple a fait comprendre combien la circulation de l’air était avantageuse à la conservation de la santé ; et si l’on n’a pas corrigé tous les défauts des anciennes constructions, on a du moins percé des croisées plus larges qui facilitent le renouvellement de l’air.

     Mais ces changements essentiels que l’on oberserve dans la distribution et la construction des maisons des fermiers sont loin de se faire remarquer dans celles des manouvriers. Il n’est pas un seul point du département où elles ne soient humides et malsaines. Elles constituent assés souvent en un seul logement où l’homme aisé croirait à peine pouvoir placer ces bestiaux. Le peu de lumière qu’on y reçoit n’y parvient qu’à travers quelques carreaux dormant. Ces habitations noircies par la fumée des feuilles ou du marc que le pauvre brule en hiver, ces habitations basses et humides ressemblent bien plus à un cachot infect qu’à une maison habitée par d’honnêtes et utiles citoyens. En hiver, la fumée y suffoque, dans les chaleurs d’été il est impossible d’y respirer. Telle est l’insalubrité du plus grand nombre de maisons des manouvriers.

      Quand malheuresement une maladie épidéminque ou contagieuse attaque quelqu’individu de la maison, tous ceux qui l’habitent deviennent inévitablement les victimes. Faute de circulation de l’air, les miasmes s’y accumulent et leur fermentation déploye une action morbifique qui enlève des familles entières. Il n’y a qu’un seul moyen de renouveller l’air en pareil cas dans ces sortes d’habitations : c’est de pratiquer des ouvertures aux parvis pour introduire de l’air extérieur.


Les colombiers :

       Les colombiers se sont aujourd’huy multipliés au point qu’on en compte jusqu’à 4 ou 5 dans une même paroisse. Dans l’origine, les seuls fiefs nobles avoient le droit d’en avoir. C’étoit par les vasseaux une servitude dont ils ne pouvoient s’affranchir. Les roturiers, jaloux de ces privilèges, ont cru qu’en changeant le nom de colombier en celui de vollière, ou en leur donnant une forme différente des colombiers seigneuriaux, il leur seroit permis d’avoir autant de pigeons que bon leur sembleroit. D’après ce subterfuge, les roturiers et les curés même se sont permis des colombiers et des vollières.

      Tout le monde sçait le tort énorme que les pigeons font aux semences et aux récoltes. Dans le temps des semences, c’est à qui commencera point le premier, parce que l’erche est-elle sortie de dessus de terre qu’elle est aussitôt couverte de pigeons qui dévorent le grain. Dans le tems des récoltes si par malheur les bleds sont versés, les pigeons achèvent de les dévaster.

       Un observateur a calculé que 4 pigeons qui nourissent leurs petits consomment autant de bled qu’il faut pour nourrir un homme. Presque toute l’utilité qu’on retire des pigeons est d’alimenter la gourmandise des riches. Mais la subsistance du peuple n’est-elle pas plus précieuse à conserver.

       C’est donc un bien réel pour la société de détruire d’un même coup tout ce qui porte le nom de colombier et de vollière, tant qu’il n’est pas destiné qu’à contenir des pigeons La noblesse, en faisant ce sacrifice, méritera infiniment plus du peuple qu’en s’obtinant à conserver un privilège aussi destructeur. Quand aux roturiers, et autres, il n’est pas difficile de les dépouiller de ce qui n’est de leur part qu’une usurpation. On est même assuré qu’il le fairont volontier.


Carte de Pleine–Sève : « Le réseau routier départemental »

      Leur création remonte à la Révolution française qui instaure un échelon administratif, le département, et attribue à chaque collectivité le soin d'aménager les routes à vocation locale. S'en suit une longue histoire qui verra leur reconnaissance officielle en 1813, leur apogée sous le Second Empire puis un long déclin sous la IIIème République à mesure que s'étoffe le réseau des chemins vicinaux.

        Le réseau actuel des routes départementales a vu le jour en 1938 par fusion de toutes les voiries secondaires (hors chemins ruraux). Par suite de travaux intenses de viabilisation, les routes départementales ont pris une importance considérable dans les déplacements du quotidien.

Plan avant le tracé de la route départemenle

« D20 : Doudeville/Saint Valery enCaux »


Plan après le tracé de la route départemenle

« D20 : Doudeville/Saint Valery enCaux »


En 1684 - Evènement Hivernal Particulier :

Extrait des registres de la paroisse de Néville :

       En l’année 1684 arriva le plus grand hiver qui se fust jamais veu tant pour sa durée que pour sa rigueur.

       Il commença à geler à glace dès le jour de Saint Denis neufième octobre, ce qui ne dura pas. La gelée recommença dès le commencement du mois de décembre 1683, qui s’appaisa un peu devant Noël. Et le lendemain du jour de Noël, la neige commença à tomber si abondamment qu’on ne pouvait presque pas aller d’un village à l’autre, et au commencement de laditte année 1684 la gelée commença si forte et si furieuse qu’il y eut pas de rivière qui ne fût glacée, les mares et les viviers asséchés tant que la glace était espaisse. Mesme tout le long de la coste et dans les ports et havres de Saint-Valery, Veules et Dieppe, la mer était glacée à perte de veue et jusques à six ou sept lieues loing du port, en sorte que pas un vaisseau n’en pouvait sortir ny rentrer. Et fut bien ainsy la mer glacée un mois pendant lequel le flux et reflux de la mer entroit dans le port sans que la glace se rompist et ne faisait qu’un peu hausser quand il entroit et baisser quand il estroit sorty. La grande rigueur du froid dura jusques à la fin d’apvril.

       On tint foire, marché et cabaret sur la Seine à Rouen et sur la Tamise à Londres la mesme chose, course à chevaux, carosses, chasse au renard et au loup. Ce que moy Curé dudit Néville  atteste pour l’avoir vu et lu dans les mémoires et gazettes qui venoient de part et d’autre ; Plusieurs personnes moururent de froid ou en furent estroppiées, et dans Paris , par l’ordre de Louis le Grand, roi de France, 14e du nom pour lors régnant et par ses charités, en quoy il fut suivy par plusieurs personnes de qualité, on alluma quantité de feux dans les rues pour le soulagement des pauvres, ce que j’atteste être véritable et l’ay escrit pour servir à la postérité. En foy de quoy l’as signé.

Raulin Le Charpentier, Curé de Néville en Caux


Mémoire de la Guerre 1914/1918 :

       Comme la plupart des communes, Pleine-Sève paiera un lourd tribut à cette guerre, que l’on qualifira par la suite de « der des der ». en effet, onze de ses enfants ne reverront jamais leur village. Les sept rescapés, plus chanceux, sont devenus des anciens combattants. Ils décideront, dès leur retour de l’holocauste, de construire un monument aux morts afin d’honorer leurs camarades et amis disparus.


Les noms de ces héros sont :

  • Louis, Charles DUFOUR :             5 février 1887 / 29 août 1914, 27ans
  • Fernand, Désiré MOITRELLE :      6 sept. 1888/ 18 sept. 1914, 26ans
  • Paul, Marie, Henri DUVAL :           31 mars 1895 / 22 juillet 1915, 20ans
  • Gaston, Henri SAILLOT :              22 août 1885 / 21 oct. 1915, 30ans
  • Florentin, Raoul DUFOUR :           18 juin 1890 / 14 février 1916, 26ans
  • Eugène, Louis PIERRE :              10 mars 1887 / 6 avril 1916, 29ans
  • Louis,Victor SOUHARD :              30 oct. 1887 / 15 avril 1916, 29ans
  • Emile, Etienne, Gaston SAILLOT :  3 août 1888 / 23 juin 1916, 28ans
  • Marie, CHAVENTRE :                      inconnue / 15 octobre 1916,
  • Henri, Louis, Florentin THIERCELIN : Gueutteville/ 1 janvier 1917,
  • Marcel, Alfred, Ernest CHAVENTRE :17 janvier 1886/ 4 mai 1917, 30ans

Les noms des rescapés :

  • Albert, Gaston COTTARD :                        22 janvier 1894/
  • Eugène, Joseph SOUHARD :                     22 juillet 1890/
  • Tranquille, Charles, Joseph GOUPIL :         1 novembre 1894/
  • Henri, Alexandre, Emile CARPENTIER :      30 janvier 1888/
  • Grégoire, Alfred, Lucien SAILLOT :             9 mai 1894/
  • Ephrem, Edmond, Joseph GAINVILLE :      29 janvier 1895/
  • ANGOT René :                                          ?

 

Croix de guerre 1914-1918 :

La Croix de guerre instituée par la loi du 8 avril 1915 est en bronze florentin du modèle de 37 mm, à quatre branches, deux épées croisées.

Le centre représente à l'avers une tête de République au bonnet phrygien ornée d'une couronne de lauriers avec en exergue « République française ».

Il porte au revers l'inscription 1914-1915 »

Au mois de mai 1919, officiellement 1 889 800 croix de guerre avaient été distribué. En 1920, le chiffre est de l’ordre de 2 000 000.

 

Ecole Pleine Sève :


Ecole Avant 1914

Classe scolaire 1921/1922M. Anatole SANGLIER (instituteur) 

Nous avons à votre disposition les noms des élèves de la photo ci-dessus.


Classe scolaire ?


Mémoire de la Guerre 1939/1945 :

      Concernant la commune de pleine-sève, on déplora un soldat mort sur le front, son nom est :

  • M. Norbert SAUNIER :               5 février 1917/ 17 juin  1940

 

Edito :

  • Saint Valery en Caux et ses alentours,
  • Eglises de l’arrondissement d’Yvetot  « Tome Deuxième »
  • Nobiliaire Universel de France - L. de Magny 
  • Dictionnaire de Trévoux
  • Mémoire Guerre de 1914/1918 d’Hervé SAVARY 
  • Le patrimoine des communes de la Seine Maritime
  • Patrimoine Normandie